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Dans un sermon du vendredi prononcé en anglais le 15 décembre 2017 au Centre islamique du Sud-Ouest de l’Ontario (ICSWO) à London, (Ontario), au Canada, l’imam Munir Elkassem a déclaré que si les Arabes représentent 19 % des musulmans dans le monde, ils achètent 50 % des armes mondiales – non pour combattre l‘entité d’occupation, mais « parce qu’ils s’entretuent ».

En référence à Jérusalem, il a cité l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser, qui aurait déclaré que “ce qui a été pris par la force… ne sera restitué que par la force”, ajoutant : « Nous courons à la ‘Maison noire’, à Moscou, ici et là, en quête de dignité. […] Nous n’obtiendrons pas de dignité par les négociations. »

Il a également observé : « Nous parlions de la ‘Palestine et de la noble Jérusalem, sa capitale’. A présent que disons-nous ? ‘La Palestine et Jérusalem-Est sa capitale’… Nous avons remplacé ‘noble’ par ‘Est’ car c’est ce que nos maîtres nous ont demandé de faire. » Ce sermon a été mis en ligne sur la chaîne YouTube de l’ICSWO. Extraits :

Munir Elkassem : Nous savons qu’aux derniers jours d’Al-Andalus, l’Etat musulman, qui formait au début une seule entité, fut divisé en 22 petites entités. Une [entité] s’est transformée en 22 entités en Andalousie, et elles sont tombées l’une après l’autre, la dernière à Séville. Le [dirigeant] s’appellait Abou Abdallah. C’était sa kunya [son surnom]. […]

Il se tenait sur le [Soupir du Maure], contemplait Séville, et s’est mis à pleurer à chaudes larmes. Sa mère l’a regardé et lui a dit : « Cesse de pleurer comme une femme pour un royaume que tu n’as pas pu défendre comme un homme ». La situation actuelle ressemble tellement à celle d’hier. […]

Les Arabes, qui constituent 19 % des musulmans, achètent 50 % des armes mondiales, alors qu’ils ne représentent que 5 % de la population mondiale. Cinq pour cent de la population achètent 50 % des armes. Et pourquoi ? Pourquoi ? Pour combattre l’entité occupante ? En 70 ans ils ne l’ont pas fait. Pourquoi ? Parce qu’ils s’entretuent. […]

Les tours hautes d’un kilomètre [dans le Golfe] ne nous rendront pas la Palestine. […]

Nous nous sommes combattus les uns les autres – avons combattu nos frères et nos sœurs – avec des armes, et nous avons combattu l’entité occupante par la du’a [supplications]. Par la du’a ! Et la du’a, nous le savons, n’est pas acceptée lorsqu’elle vient de ceux qui ne méritent pas que leur du’a soit entendue. Je déclare que nous ne méritons pas qu’Allah accepte notre du’a, en raison de nos actes. Nous courons à la “Maison noire”, à Moscou, ici et là, en quête de dignité. […] Nous n’obtiendrons pas de dignité par les négociations.

Il existe un dicton qui dit – que nous soyons ou non d’accord avec… C’est toutefois un dirigeant qui a dit ce qu’il fallait dire… Il a dit (en arabe) : « Tout ce qui a été pris par la force » – c’est Gamal Abdel Nasser [qui l’a dit] – « ne sera restitué que par la force. » Tout ce qui vous est pris par la force injustement, vous ne pourrez le reprendre que par la force. Cessons de nous leurrer. Nous disions : « La Palestine et la noble Jérusalem, sa capitale. » Et que disons-nous à présent ? « La Palestine et la Jérusalem orientale sa capitale. » [En arabe,] les deux adjectifs commencent par la même lettre, mais nous avons remplacé “noble” par “orientale”, car c’est ce que nos maîtres nous ont dit de faire. […]

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